Mon histoire amour-haine avec la solitude

La première fois que la solitude a croisé mon chemin, c’était quelques mois après être déménagée seule dans un petit appartement. Après la fierté de voler de mes propres ailes du nid familial au début de ma carrière policière, la réalité m’a frappée. Même si j’avais des amies et ma famille proche, je n’osais pas les appeler, de peur de les déranger ou parce que je les savais occupées avec leurs jeunes enfants. Lorsque je n’étais pas au travail, je vivais seule, je mangeais seule, j’allais m’entraîner ou courir toute seule, je passais mes soirées seule dans mon petit 3 ½ et mon unique source d’affection était mon chat qui lui, était loin d’être du type affectueux, mais plutôt du type grognon!

Je me souviens encore de cette soirée quand je n’étais plus capable de tolérer cette solitude qui me pesait lourd depuis plusieurs mois. J’étais dans ma séquence de longs congés après 7 nuits de travail. Six jours et soirs à ne parler à personne. Certains paient cher pour une retraite de solitude de ce type pour se ressourcer en nature, mais moi, je n’avais pas demandé que la solitude me tienne compagnie et s’incruste dans ma vie. C’est assise par terre dans une flaque de larmes que j’ai pris le téléphone et j’ai appelé le service d’aide aux employés. Pauvre monsieur au bout du fil, il avait peine à me comprendre tellement je pleurais. J’ai consulté à quelques reprises et j’ai compris que je devais oser faire les premiers pas et passer par-dessus ma peur de déranger. Je devais prendre le téléphone et proposer des activités à des amies et surtout, ne pas le prendre personnel si elles ne pouvaient pas. Je me suis donc mise à sortir et surprise, un jour, cupidon à fait son oeuvre sur moi. 

Cet épisode de solitude m’a fait réaliser que l’on peut se sentir seul même si nous ne le sommes pas. Je ne peux donc imaginer la souffrance de ceux et celles qui n’ont aucune famille, aucun ami ni collègue de travail. Je suis de tout cœur avec vous si vous êtes dans cette situation. Se sentir tout le temps tout seul, ce sont des journées sombres, tristes et ennuyeuses à l’horizon. C’est se sentir peu important pour les autres. C’est se remettre en question, c’est perdre confiance en soi donc on n’ose pas faire les premiers pas pour briser notre solitude. Ayant peu d’estime de soi, on se croit inintéressant et sans valeur alors on reste chez soi… et c’est le cercle vicieux de l’isolement social qui prend forme.

Aujourd’hui, je ne souffre plus de solitude, ayant le privilège d’être entourée d’un conjoint (lui aussi policier! Bien oui, comme dans la populaire émission District 31. En passant, nous avons fait l’objet d’une de leurs émissions au sujet de mon projet de chiens de soutien aux victimes 😀) et de deux enfants extraordinaires. Mais ma relation avec la solitude n’est pas terminée pour autant. Ayant très peu de moments seule pour me ressourcer à travers le travail, le train-train quotidien, les enfants, j’ai maintenant souvent soif d’être seule. Surprenant non?! Je la recherche pour avoir du précieux temps pour moi et elle est la bienvenue lorsque l’on retrouve enfin. Tout un revirement de situation dites-vous!

Maintenant que la solitude n’est plus un fardeau pour moi (mais je ne suis pas à l’abri qu’elle le redevienne, ni personne ne l’est d’ailleurs), je ne suis pas pour autant insensible à sa présence. Lorsque je demeurais en campagne, plusieurs de mes voisin(e)s vivaient seul(e)s et je ne les voyais jamais recevoir de visite. Puisque je sais que la solitude pèse encore plus lourd pendant la période des fêtes, je leur cuisinais de petites bouchées sucrées et avec mes enfants, nous allions les déposer sur leur pas de porte pour qu’ils / elles sachent que quelqu’un pensait à eux. Lorsque j’étais sur la patrouille comme policière à l’époque, je travaillais très souvent pendant le temps des fêtes. Lorsque je voyais des personnes seules à prendre leur café et lire le journal au Tim Hortons à Noël ou au jour de l’an, mon cœur déchirait de les voir que le temps passe.

Depuis le décès de mon père il y a quelques années, je suis attristée également par la solitude soudaine de ma mère. Même si ses trois filles essayons de l’appeler et d’aller la voir le plus souvent possible, la réalité est que nous sommes toutes très occupées avec le métro – boulot – dodo et bobos d’enfants ainsi que toutes leurs activités. Nous ne pouvons pas lui offrir autant de temps que nous le voudrions. Elle commence à prendre de l’âge et ose de moins en moins sortir de la maison pour aller voir des gens. Je sais que je ne devrais pas me sentir coupable de ne pas pouvoir lui offrir plus de temps ou parce que je l’appelle à la hâte entre la préparation de deux sandwichs, mais la vie va ainsi et c’est la réalité de beaucoup de parents d ‘enfants aujourd’hui. N ’empêche que je me sens mal pareil même si je fais tout ce que je peux.

Alors voilà ce à quoi ce résume ma relation amour-haine avec la solitude. Ces dernières années, elle est une amie plutôt qu’une mauvaise compagne. Mais qui sait, peut-être que lors de mes vieux jours, elle se fera plus insistante et déplaisante à mon égard.

Peut-être comprenez-vous mieux maintenant pourquoi, lorsqu’est venu le temps de réorienter ma carrière, l’idée d’offrir le service de Web-amie m’est venue tout naturellement. Je désire toujours être au service des autres et de faire une différence positive dans leur vie.

Il y a un an, alors que je suivais une formation en ligne sur l’humanisation (enfin!) de l’ère numérique, le mot Web-amie m’est soudainement apparu en tête alors que l’on traitait d’un tout autre sujet. J’ai mis la vidéo sur pause pour réfléchir à ce que cela signifiait, car je ne cherchais pas encore vers où je voulais me diriger.

Et tout d’un coup, tout est devenu clair à mes yeux du cœur. Pour moi qui désire toujours faire une différence auprès des autres, mais autrement que par ma carrière de policière; pour moi qui souhaite toujours apporter du réconfort (tout comme je le faisais en tant que sergente-détective auprès des victimes d’agressions sexuelles avec mon chien de soutien), mais à partir de chez moi (pour prendre soin de ma santé); pour moi qui veux faire bénéficier les autres de ma sensibilité et de ma facilité à avoir une écoute empathique, devenir une Web-amie a été une révélation. Cela donnait un nouveau sens à tout ce que j’ai pu vivre dans les dernières années.

Mais qu’est-ce qu’une Web-amie Mélanie, me demandez-vous? C’est moi, avec toute ma bienveillance telle une bonne amie, qui offre aux personnes qui souffrent d’être seules, des rencontres amicales en ligne (Zoom ou le bon vieux téléphone), privées ou en groupe.

Le but est d’égayer leurs journées sombres et tristes. Je souhaite qu’après nos rencontres, les gens se sentent allégé(e) du poids de leur solitude, qu’ils aient passé un beau moment où ils se sont sentis écoutés et compris. Parce que souvent, juste parler fait beaucoup de bien, non? Nous discutons de sujets qui les intéressent, les préoccupent, d’actualité, de leur histoire et de la mienne. Nous voyons ensemble comment briser cette solitude avec des solutions adaptées à leurs besoins.

Notez que ce n’est pas un service d’urgence ni une thérapeute, pas du tout, mais une oreille empathique et respectueuse à ce que vous vivez, comme le ferait une bonne amie. Et puisque je ne suis pas thérapeute, mes services coûtent beaucoup moins chers! (mais ne les remplacent pas si nécessaire )

Alors, c’est comme ça qu’a débuté mon aventure de Web-amie! Je reste toujours étonnée qu’une idée si simple puisse être aussi efficace. Lorsque j’entends mes Web-amis (clients) me dire qu’ils se sentent mieux après m’avoir parlé, je flotte de bonheur.

Avez-vous tenté des trucs contenus dans mon livret pour briser votre solitude pour contrer ses effets néfastes sur votre santé physique et mentale? (Vous pouviez le trouver sur mon site Web. Si vous ne l’avez pas encore téléchargé, voici le lien : https://melaniebedard.ca/wp-content/uploads/2021/04/PDF-Gratuit-Solitude.pdf ) Non? Pas encore? Plus tard? Je vous comprends! Il n’est pas facile de sortir de sa zone de confort et c’est difficile d’apporter des changements dans sa vie quand notre confiance et notre estime personnelle ne sont pas au meilleur de leur forme.

Sachez pas contre (mais je suis certain que vous le savez déjà) que de ne pas prendre soin de soi ne va pas améliorer les choses. Ignorer ses besoins, ses malaises, ses souffrances, négliger sa santé physique et mentale en pensant que ça va passer, que l’on est capable d’en prendre, que l’on est fait fort (vieille mentalité de police), n ‘est que du pelletage vers l’avant. Le banc de neige ne sera que plus gros à gérer plus tard. Bien désolée de vous l’annoncer. Je vous dis ça comme ça, car j’en sais quelque chose! Je vous partage une autre petite tranche de ma vie pour que vous ne fassiez pas les mêmes erreurs que moi… et quatre fois plutôt qu’une! Oui, j’ai parfois une tête de cochon… (mauvais jeu de mot venant d’une ancienne police 😂)

Quand on refuse d’écouter les signaux d’alerte que notre corps et notre esprit nous envoient, ils vont faire en sorte qu’un jour, vous ne pourrez plus les négliger et vous n’aurez plus le choix de les écouter. Souvent, il est alors trop tard et c’est quand la maladie frappe que l’on comprend que l’on n’a pas pris soin de soi. Du moins, c’est mon expérience à moi.

Le corps et la tête commencent leurs avertissements par un chuchotement: «Pst, on commence à être un peu fatigués là, il faut que tu te reposes un peu» ou encore « Ça fait un petit bout que tu n’as pas vu personne, il serait temps de sortir un peu. » Par la suite, ignorés, ils vont nous parler un peu plus fort et nous servir un second avertissement: « Bon bien là, je t’ai attrapé un bon rhume pour te faire ralentir un peu » ou « Voici une bonne séance de larmes pour te faire comprendre que tu dois parler et voir du monde. » Et si l’on persiste et signe à refuser leurs revendications, après plusieurs mois ou plusieurs années, ils vont se choisir une maladie dans le dictionnaire médical et vous dire: « On te l’avaient dit, là tu n’as plus le choix de prendre soin de toi et de nous écouter maintenant ».

Pour ma part, ça a été la polyarthrite rhumatoïde, deux dépressions et un trouble du stress post-traumatique. Mon corps et mon esprit espèrent vraiment que j’ai compris maintenant l’importance de les écouter, de me prioriser et de me traiter aux petits oignons (pour les Français, c’est une expression québécoise signifiant: traiter avec des égards particuliers). Ils ne me permettent plus d’endurer le stress et la fatigue bien longtemps, sinon ils font la grève et ils se manifestent par des symptômes. Enfin, je commence à comprendre leurs messages …

Tout ça pour vous dire de prendre soins de vous. Vous êtes la personne la plus importante dans votre vie. Osez sortir de votre zone de confort pour briser votre solitude. Essayez les trucs pouvant s’appliquer à vous qui se retrouvent dans mon livret. Faites un appel à des ressources communautaires. Commencez par un tout petit pas et voyez les portes s’ouvrir à vous. Le petit pas vous donnera confiance pour en faire un plus grand par la suite et ainsi de suite. Il ne faut pas attendre d’avoir confiance en soi pour faire quelque chose, c’est le contraire! C’est dans l’action que l’on prend confiance en soi. Ça aussi j’en sais quelque chose ! 😉

Si vous avez essayé plusieurs avenues pour contrer la solitude ou si aucun ne vous convenait, je vous invite à au moins essayer une rencontre avec moi comme Web-amie. N’oubliez pas, vous avez droit à un appel gratuit sans engagement par la suite. Je suis convaincue hors de tout doute raisonnable (encore des restants de police en moi… 😂) que vous allez passer un beau moment en ma compagnie.

Je vous invite à venir nous  rejoindre sur mon groupe de soutien Facebook privé Votre Web-amie Mélanie. Ce groupe se veut bienveillant, respectueux, positif et un endroit de partage pour ceux qui vivent avec la solitude ou qui désirent y lire des textes inspirant le cheminement personnel. https://www.facebook.com/groups/webamiesdemelanie

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